Décès d’un hacker

Barnaby Jack est mort. Son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose et pourtant, c’est un des hackers les plus brillants de ces dernières années.
On ne rendra jamais assez hommage à certains pirates. Certains. On ne parle pas des types qui s’amusent à bousiller un réseau comme le PSN. On peut en revanche louer les actions de ceux qui cherchent à donner un peu d’information à des syriens, par exemple, ou de ceux qui, lors de conférences, mettent en exergue les faiblesses de certains dispositifs électroniques.

Le premier haut fait d’armes de Barnaby Jack fut de démonter la faiblesse de certains DAB (distributeurs à billets). L’homme s’était procuré deux machines de ce type sur Internet et avait étudié leurs fonctionnements. Au bout de deux ans, il avait réussi à les pirater en démontrant deux manières de mettre la main sur les billets sans pirater le compte de quiconque. Ça, à la limite, c’est just for fun mais la démonstration fut rudement belle.
Barnaby Jack aurait pu se contenter de prouver aux constructeurs de DAB la fragilité de leurs dispositifs. Mais il est allé un peu plus loin en s’en prenant aux points faibles de certains dispositifs médicaux. Un autre domaine.

Il avait réussi à détourner des distributeurs d’insuline en les reprogrammant à une distance inférieure à 100 mètres des appareils. Dans de mauvaises mains, un tel hack peut devenir un assassinat. Bien évidemment, les constructeurs des machines en question avaient revu la sécurité à la hausse. Et Barnaby Jack avait en projet cette année de démontrer la faiblesse de certains pacemakers en les manipulant à moins de dix mètres. Là encore, le message était d’alerter le public sur les failles de sécurité de tels appareils. Une démonstration qui rappelle évidemment une des scènes fortes de Homeland.

Les causes de la mort sont encore inconnues. Il avait 35 ans.

salut lilou tu sais quand on n'est un hackeur il y a toutes une mafia derrière alors?